Les pieds rivés au trottoir, à la limite de l’ombre inquiétante que projetait la barraque décrépie, le professeur Saint-Antoine paraissait hésiter. Il relut la carte d’affaires nichée au creux de ses mains glabres, comme pour se donner du courage, puis il pensa qu’il n’aurait probablement jamais répondu à l’invitation si celle-ci n’avait été accompagnée de l’arme qui reposait au fond de sa besace. L’authenticité de la dague de bronze, vérifiée quelques heures plus tôt par le département d’histoire de l’université confirmait son origine antique et l’inscription gravée à la base de la lame laissait peu de doute sur l’identité de son propriétaire.
À la pensée de cet objet unique, le professeur franchit les quelques pas qui le séparaient de la porte et actionna le heurtoir à tête de lion. Le lourd battant d’érable pivota sur ses gonds d’acier laissant apparaître le visage poupin du maître des lieux, encadré d’un casque blanc de cheveux fins et surmonté d’une grosse paire de lunettes à monture noire.
À la pensée de cet objet unique, le professeur franchit les quelques pas qui le séparaient de la porte et actionna le heurtoir à tête de lion. Le lourd battant d’érable pivota sur ses gonds d’acier laissant apparaître le visage poupin du maître des lieux, encadré d’un casque blanc de cheveux fins et surmonté d’une grosse paire de lunettes à monture noire.
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